Souvent qualifiée de montagne dans la mer, la Corse possède une géographie particulière qui façonne les paysages que l’on aime découvrir sur cette île.

La Corse en chiffres

3eme île de la Méditerranée occidentale par sa taille, la Corse est considérée comme une “petite île par la surface qu’elle occupe.
Avec de 188 km au plus long et 82 km au plus large, la superficie totale de l’île de beauté est de 8722 km².

Située dans le Golfe de Gênes, elle est géographiquement plus proche de l’Italie que de la France. 70 km au plus près séparent la côte est de la Corse de la botte italienne ( 12 km entre la Corse et la Sardaigne) alors qu’il faut parcourir 150 km entre Calvi et la région niçoise pour relier au plus vite le continent français.

Entre mer et montagne

On a l’habitude de dire que la Corse offre 1000 km de rivage aux plaisanciers qui la visite ( en réalité, le chiffre est de 1050 km), dont à peine la moitié serait réellement accessible, du fait des falaises, pointes rocheuses et autres zones totalement protégées comme la Réserve de Scandola.
Les plus hautes montagnes corses plongent directement dans la mer, ce qui donne une altitude moyenne de 568 mètres, tout en culminant à 2707 m ( le Monte Cintu) et en comptant plus de 200 sommets identifiés dépassant les 2000 m d’altitude.
Cette haute chaîne de montagne sépare la Corse en 2 départements distincts, la Corse-du-Sud et la Haute-Corse. Elle est parcourue par de nombreux sentiers de randonnée dont le plus célèbre, le fameux GR 20, qui permet de relier Calenzana à Conca après 170 km de marche pour plus de 10000m de dénivelé positif.

L’île verte, forêt et maquis

Malgré sa position au cœur de la Méditerranée, la Corse est une île verte et très boisée, même si elle souffre aussi du dérèglement climatique actuel.
On considère que les forêts en Corse couvrent près de 400.000 hectares réparties en 160 territoires distincts sur presque toute la surface de l’île.
Les forêts de montagnes sont constituées de pins Laricci, l’espèce endémique la plus symbolique de la Corse. On trouve aussi de superbes châtaigneraies et de superbes forêts de hêtres.
Plus bas en altitude, les forêts de chênes sont nombreuses, côtoyant des forêts de pins maritimes, d’eucalyptus ou d’arbousiers.

Le maquis est la forme de végétation la plus notable en moyenne et basse altitude. Cette végétation typique de la Corse est composée de certaines espèces hautes comme les lentisques, les bruyères, les arbousiers mais aussi des végétaux plus bas comme le myrte ou les genets.

L’île bleue, au fil de l’eau

Certes la Corse est une île entourée d’eau. Mais c’est aussi une île riche en ressource dans l’intérieur. Grâce à ses hauts sommets et aux chute de neige abondantes en hiver, la Corse possède de belles réserve en eau douce, symbolisé par ses lacs de montagne et ses rivières tortueuses où les amateurs de canyoning se régalent, laissant ensuite la place à la baignades dans les piscines naturelles.
La géographie de la Corse à été façonnée par ces cours d’eau, parfois de façon spectaculaire comme dans les gorges et défilés creusés par le Golo, le Tavignano, la Restonica, le Fiumorbo, le Liamone, la Solenzara ou le Cavu.
Ces rivières si précieuses pour l’homme sont aussi des réserves extraordinaires pour la faune insulaire à commencer par les truites encore nombreuses dans les lacs et cours d’eau.
 

Une géographie protectrice pour la faune

Grâce à une île recouverte de végétation et souvent trop escarpée pour pouvoir être explorée, la Corse est restée un lieu de protection important pour la faune sauvage. On trouve encore dans les montagnes corses des mouflons et quelques cerfs. Les rapaces résistent comme le gypaète barbu ou l’aigle royal. Quand aux célèbres sangliers que tous les visiteurs veulent voir et surtout goûter, ils pullulent sur l’île, devenant nuisibles en plusieurs lieux malgré la culture ancestrale de la chasse en Corse.

La géographie de la Corse a forgé la terre et la population.
Ile de montagne avant toute chose, l’île de beauté peut vous offrir autant de visages différents grâce à cette géographie tourmentée.